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Gaël dans son monde
11 avril 2007

Christine (id)

christineFilm de John Carpenter (1983) avec Keith Gordon, John Stockwell, Alexandra Paul, Robert Prosky, Harry Dean Stanton ...
D'après le roman Christine de Stephen King

Films de John Carpenter déjà vus : La Nuit des masques (1978), Fog (1980), The Thing (1982), Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin (1986), Le Prince des ténèbres (1987), Invasion Los Angeles (1988), Les Aventures d'un homme invisible (1992), Le Village des damnés (1995), Ghosts of Mars (2001).

Voilà une des meilleures adaptations d'un roman de Stephen King qui existe. Ce film respecte très bien l'univers et l'ambiance du roman, que j'ai lu il y a quelques années. Même s'il change le point de vue (le roman est raconté du point de vue du meilleur ami du héros), Carpenter retranscrit exactement l'angoisse qui émane de cette histoire. Au départ, des personnages types dans un lycée américain : le joueur de football beau gosse, le loser dont tout le monde se moque, la pompom girl limite nymphomane, la nouvelle bombe sexuelle qui ne couche pas, le loubard joué par un acteur de 37 ans suivi de sa bande... Mais que se passe-t-il quand le souffre-douleur décide de se rebeller? C'est ce qui se passe quand Arnie, le héros, fait l'acquisition d'une voiture qui ressemble plus à une épave, mais qui semble dotée de certains pouvoirs, et reprend confiance en lui, voire un peu trop. Ici Christine, la voiture, peut être vue comme un symbole, celui de la colère et des frustrations d'Arnie. Quand les limites sont dépassées, tous ceux qui vont se mettre en travers de son chemin vont bouffer. Cette voiture peut être mise en relation avec la les pouvoirs de télékinésie de Carrie dans le roman et le film éponymes. Ce sont tous les deux des symboles du mal-être adolescent. Et dans les deux histoires, les héros vont être tués par leur propre colère, à cause d'une société qui rejette les marginaux et ceux qui ne se fondent pas dans le moule.
Un film qui peut paraître excessif à certains moments, mais si vous y pensez bien, quel adolescent n'est pas toujours sur le fil du rasoir?

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